Contexte
Les tests des vidéoprojecteurs JVC s’enchaînent sur Home Cinéma Tendances ! En effet, après celui du JVC DLA-NZ800, c’est au tour du JVC DLA-NZ900 de passer au banc d’essai. Nous sommes nombreux à nous demander si le JVC DLA-NZ900 présente vraiment un intérêt par rapport au JVC DLA-NZ800. Eh bien, c’est ce que nous allons voir sans plus attendre.
Présentation du JVC DLA-NZ900
Le JVC DLA-NZ900 est un vidéoprojecteur à matrices D-ILA 4K natives. Sur le papier il est beaucoup plus lumineux que le JVC DLA-NZ800 puisque son flux lumineux maximum est donné pour 3300 lumens contre 2700 lumens pour le JVC DLA-NZ800. Côté équipement les deux machines sont proches, mais le JVC DLA-NZ900 se distingue par un lens shift de plus grande amplitude (± 100 % sur l’axe vertical et ± 43 % sur l’axe horizontal) et une optique de plus grand diamètre (100 mm contre 65 mm pour le JVC DLA-NZ800). Comme le JVC DLA-NZ800, le JVC DLA- NZ900 bénéficie d’un gamut étendu (100% de l’espace DCI-P3 couvert), de la compatibilité 3D et d’une gestion totalement automatique du HDR.
Le JVC DLA-NZ900 est doté d’une focale standard, avec un rapport de projection compris entre 1.35 et 2.75. Son prix public est de 25 999 €. Ce dernier reste inchangé par rapport à celui du JVC DLA-NZ9.
Bruit de fonctionnement
Bruit résiduel dans la pièce : 32 dB
Pour le JVC DLA-NZ900, les seuils de changement de bruit de fonctionnement sont légèrement différents par rapport au JVC DLA-NZ800. Voici ci-dessous les mesures effectuées :
- Laser à 0 : 35 dB
- Laser à 47 : 36.2 dB
- Laser à 67 : 38.7 dB
- Laser à 86 : 40.3 dB
- Laser à 100 : 40.3 dB
Selon moi, le JVC DLA-NZ900 est relativement silencieux jusqu’à la valeur 85 du laser. Mais à partir de 86, il vaudrait mieux utiliser ce dernier dans une grande salle de cinéma privée, dans laquelle vous pourriez l’éloigner de vos oreilles, ou mieux encore, placer le vidéoprojecteur dans un local technique. C’est d’ailleurs ce que je recommande en priorité, car une fois qu’on a pris l’habitude de ne plus être perturbé par le bruit de fonctionnement du vidéoprojecteur, croyez-moi que jamais plus on ne revient en arrière ! Et si vous avez la chance de déjà posséder un local technique, je vous invite à prendre connaissance de la lucarne de projection que j’ai développé pour cet usage.
Piqué – Netteté
La première chose qui m’a frappé lorsque j’ai sorti le JVC DLA-NZ900 de son carton, c’est la dimension de son optique. C’est vraiment un point fort de ce vidéoprojecteur par rapport au JVC DLA-NZ800 ! Forcément cela se retrouve au niveau du piqué de l’image, en particulier concernant l’uniformité de la netteté sur l’ensemble de l’écran. On a clairement affaire à un champion du piqué !
Fluidité
Concernant la fluidité, je n’ai rien vu de différent par rapport au test du JVC DLA-NZ800. Je vous invite donc à aller lire ce que j’en disais.
Luminosité
Outre le surcroit de piqué grâce à l’optique de plus grande dimension, la plus forte luminosité est l’autre grosse plus-value du JVC DLA-NZ900 par rapport au JVC DLA-NZ800. C’est frappant !
Voici les mesures effectuées après calibrage :
- Laser à 0 : 1246 lumens
- Laser à 47 : 1855 lumens
- Laser à 67 : 2018 lumens
- Laser à 86 : 2122 lumens
- Laser à 100 : 2225 lumens
Je précise que ces mesures ont été effectuées sans engager le filtre coloré, avec un gamma à 2.4 et sur la toile ADEO Screen Vision White. Cette dernière est une toile blanche neutre de gain 1. Pour en savoir plus sur cette dernière, je vous invite à lire ce test comparatif.
Petite nouveauté sur Home Cinéma Tendances, j’ai mesuré le flux lumineux obtenu en utilisant la surface complète des matrices : 2355 lumens avec le laser à 100. Pour rappel, les matrices 4K du JVC DLA-NZ900 sont de format 17/9 et non 16/9. Il est donc possible d’obtenir davantage de luminosité en utilisant la surface totale des matrices, en l’occurrence pas loin de 6% en plus, d’après mes mesures.
Pour revenir au comparatif entre le JVC DLA-NZ900 et le JVC DLA-NZ800, le premier cité est clairement plus lumineux. Par exemple, après calibrage j’obtenais 1749 lumens pour le JVC DLA-NZ800 avec le laser à 100, là où j’obtiens 2225 lumens pour le JVC DLA-NZ900, soit presque 30% de luminosité en plus ! La luminosité supérieure du JVC DLA-NZ900 est aussi marquante pour le laser à 0. Ainsi, dans ces conditions le JVC DLA-NZ900 est 60% plus lumineux que le JVC DLA-NZ800. Il est donc évident que le JVC DLA-NZ900 n’est pas fait pour les petites largeurs d’image, même si c’est possible grâce à son iris mécanique.
Profondeur des noirs – Contraste
Comme je le disais pour le test du JVC DLA-NZ800, je recommande vivement à tous ceux possédant un vidéoprojecteur JVC laser de dernières générations d’utiliser le contrôle dynamique du laser. En effet, ce dispositif permet d’obtenir des noirs abyssaux, sans contreparties gênantes ! Ainsi, la résiduelle de noir devient tellement basse que je n’arrive même pas à la mesurer avec mon colorimètre, qui pourtant descend très bas ! En outre, ce dispositif continue d’être efficient sur toutes les images de basses lumières, il serait donc déraisonnable de ne pas l’utiliser ! Enfin bref, selon moi, c’est une telle révolution en vidéprojection que ça n’a plus de sens de s’en passer, et il devient superflu de mesurer le contraste séquentiel natif. Donc, désormais pour les vidéoprojecteurs laser JVC, je n’indiquerai plus cette valeur.
Le HDR
Par rapport au JVC DLA-NZ800, il n’y a pas grand-chose à rajouter concernant la gestion du HDR du JVC DLA-NZ900, à part que sa luminosité supérieure autorise de plus grandes largeurs d’image. Je vous laisse donc aller lire ce que je disais de la gestion du HDR dans le test du JVC DLA-NZ800. Mais en résumé, on n’est plus très loin de la perfection, ou autrement dit on est très proche de ce que savent faire les processeurs vidéo comme les Lumagen et les madVR Envy.
La colorimétrie
Concernant la colorimétrie, je vais faire comme pour le test du JVC NZ800, c’est-à-dire que je vais surtout évoquer l’impact du filtre coloré. Son but est d’étendre le gamut, notamment en HDR. Pour le JVC DLA-NZ900, il fait perdre 33% de luminosité ! C’est beaucoup et il va donc être compliqué de l’utiliser sur les grandes largeurs d’image. Mais si vous voulez l’enclencher, il faut sélectionner « DCI » ou « BT2020 large ». Voici ci-dessous son effet.
La 3D
Je n’ai pas testé la 3D car je ne disposais ni de paires de lunettes ni de l’émetteur. En tout cas, la compatibilité 3D est bien présente sur le JVC DLA-NZ800 ou sur le DLA-NZ900, alors qu’elle disparaît sur les JVC DLA-NZ500 et DLA-NZ700.
Le JVC DLA-NZ900 face à la concurrence
En termes de positionnement tarifaire, c’est-à-dire aux alentours des 26 000 €, je vois essentiellement deux concurrents pour les vidéoprojecteurs à matrices LCD :
- L’Epson EH-QL7000 (à 23 999 € en prix public, sans optique).
- Le Sony VPL-XW8100, nommé également Sony Bravia Projector 9 (à 25 999 € en prix public).
Concernant l’Epson EH-QL7000, je ne vais pas être original par rapport à ce que je disais dans le test du JVC DLA-NZ800. En effet, son flux lumineux maximum annoncé à 10 000 lumens n’en fait pas vraiment un concurrent du JVC DLA-NZ900 car il est quasiment trois fois plus lumineux ! Les deux machines ne sont donc pas destinées aux mêmes usages.
Non, le véritable concurrent du JVC DLA-NZ900, c’est le Sony Bravia Projector 9 ! N’ayant pas encore vu fonctionner ce dernier, et donc ne l’ayant pas encore testé, je ne me prononcerai pas sur ses arguments par rapport au JVC DLA-NZ900. Mais je ne manquerai pas de le faire lors du test du Sony Bravia Projector 9 sur Home Cinéma Tendances. Toutefois, comme je l’avais fait pour le test du JVC DLA-NZ800, je peux déjà vous proposer un tableau récapitulatif des caractéristiques de chacun.
L’avis du testeur, Hervé THIOLLIER
Un avant-goût de paradis ! Voilà ce que m’inspire le JVC DLA-NZ900. En effet, plus les années passent et plus je réalise tout le chemin parcouru en vidéoprojection, en particulier pour JVC, pour s’approcher tout près d’une quasi perfection. Ainsi, avec le JVC DLA-NZ900, les noirs sont devenus abyssaux, la gestion du HDR, bien que perfectible, est très réussie et le piqué est au rendez-vous. Le JVC DLA-NZ900 est donc ce qui se fait de mieux en vidéoprojection home cinéma. Toutefois, j’émets une petite réserve au sujet du filtre coloré permettant de couvrir à 100% le gamut DCI-P3. En effet, celui-ci faisant perdre environ 30% de luminosité, si JVC arrivait à l’avenir à s’en passer, peut-être grâce à la technologie tri-laser RGB, ce serait parfait.
Conclusion
Comment faire mieux que le JVC DLA-NZ900 aux alentours des 26 000 € ? Franchement je ne vois pas. Alors, si vous voulez ce qui se fait de mieux à ce prix, foncez !
J’ai aimé
- Tout, mais en particulier le contrôle dynamique du laser et les noirs abyssaux qu’il procure !
- Le fait de disposer à la fois d’une forte luminosité, jusqu’à 2225 lumens après calibrage, et de noirs abyssaux.
J’ai moins aimé
- Pas de version blanche pour les pièces à vivre
- La perte de luminosité d’environ 30% due au filtre coloré pour couvrir le gamut DCI-P3
Récompense Home Cinéma Tendances
Etant donné que le JVC DLA-NZ900 présente des qualités indéniables et qu’il ne souffre d’aucune faiblesse majeure, il se voit attribuer la médaille d’or Home Cinéma Tendances. Cette récompense atteste que le JVC DLA-NZ900 fait partie des meilleurs projecteurs dans sa gamme de prix.