Test – JVC DLA-NZ700

Contexte

Après le test du JVC DLA-NZ500, publié il y a peu, c’est au tour du JVC DLA-NZ700 de passer au banc d’essai !

Mes clients me demandent souvent : le JVC DLA-NZ700 vaut-il vraiment le coup par rapport au DLA-NZ500 ? Je vous propose de répondre à cette question, sans plus attendre.

Présentation du JVC DLA-NZ700

Le JVC DLA-NZ700 est un vidéoprojecteur à matrices D-ILA 4K natives. Ce dernier dispose de tous les équipements que l’on peut attendre d’une machine de ce prix : éclairage laser (2300 lumens), objectif entièrement motorisé, lens shift de grande amplitude (± 70 % sur l’axe vertical et ± 28 % sur l’axe horizontal), optique de qualité et de grand diamètre (80 mm), gestion totalement automatique du HDR et filtre coloré permettant de couvrir à 100% le gamut DCI-P3. Outre une luminosité supérieure, le JVC DLA-NZ700 dispose donc de ce filtre que n’a pas le DLA-NZ500. Voilà donc déjà deux points à vérifier dans ce test.

Le JVC DLA-NZ700 est doté d’une focale standard, un peu plus courte que d’habitude, comme pour le JVC DLA-NZ500, avec un rapport de projection compris entre 1.34 et 2.14 en 16/9, et entre 1.26 et 2.01 en 17/9. Ce dernier point est à remarquer, car là où la plupart des vidéoprojecteurs home cinéma à focale standard disposent d’un rapport de projection minimum aux alentours de 1.35 ou 1.38, voire 1.43 pour le JVC DLA-NZ800, le JVC DLA-NZ700 se distingue par un rapport de projection minimum de seulement 1.34 en 16/9 ! Cela n’est pas une faiblesse, mais un gros avantage pour une machine destinée en général plutôt à des petites pièces, car ça permet d’avoir une plus grande image avec moins de recul.

Le JVC DLA-NZ700 est disponible uniquement en version noire.

Son prix public est de 8 999 €. Ce dernier reste inchangé par rapport à celui du JVC DLA-NZ7, son prédécesseur.

Bruit de fonctionnement

Bruit résiduel dans la pièce : 30.6 dB

J’ai repéré les mêmes paliers sonores que pour le JVC DLA-NZ500. Mais qu’est-ce que j’entends par « paliers sonores » ? Eh bien, il s’agit de seuils pour lesquels, lorsqu’ils sont dépassés, on entend une nette différence de bruit de fonctionnement.

Voici mes mesures effectuées à 50 cm devant le projecteur :

• Laser à 0 : 33.4 dB
• Laser de 1 à 46 : 34.6 dB
• Laser de 47 à 74 : 36,4 dB
• Laser de 75 à 100 : 38 dB

D’après ces mesures le JVC DLA-NZ700 semblerait un peu plus silencieux que le DLA-NZ500.

Piqué – Netteté

Le JVC DLA-NZ700 ayant la même optique que le DLA-NZ500, je ne vais pas être original en reprenant le même texte que pour le test de ce dernier. Au premier allumage le piqué m’a sauté aux yeux ! C’est nouveau chez JVCcar jusqu’à maintenant c’est plutôt les vidéoprojecteurs Sony qui me faisaient cette impression. Faut-il y voir un changement de stratégie chez JVC ? Je ne sais pas, mais en tout cas je remarque des différences avec ces nouveaux objectifs :

• Ils sont plus grands, 80 mm pour le JVC DLA-NZ700 (vs 65 mm pour le JVC DLA-NZ7)
• Ils ne sont plus totalement en verre, mais font appel à du verre synthétique, ce qui de mémoire est censé assuré une plus grande homogénéité de fabrication. JVC me corrigera si je me trompe.

Ma première impression s’est vue confirmée par l’examen de la mire UHD utilisée habituellement dans mes tests. C’est net, c’est propre, sur l’ensemble de l’image. J’avoue avoir bien aimé ce que j’ai vu : une image bien nette, tout en gardant une certaine douceur typée « cinéma ». 

Fluidité

Là aussi, je vais reprendre le même texte que pour le test du JVC DLA-NZ500. Voici venu le moment fatidique ! L’absence du Clear Motion Drive (CMD) en 24 Hz s’est-il fait ressentir ? Pour commencer je précise que je suis quelqu’un de très sensible au manque de fluidité. Ainsi, je suis adepte du HFR (High Frame Rate) ou des fluidificateurs de mouvement, comme le CMD chez JVC. D’ailleurs, j’ai toujours apprécié ce dernier car je trouvais qu’il améliorait bien la fluidité, sans donner un côté trop artificiel aux mouvements. Eh bien, avec le JVC DLA-NZ700 il faudra faire sans puisque le CMD est inactif en 24 Hz. J’ai trouvé le JVC DLA-NZ700 relativement fluide, en tout cas rien de rédhibitoire à mes yeux. Et sur ce point, je suis sans pitié, par exemple l’Epson EH-TW9400 n’a jamais trouvé grâce à mes yeux dans ce domaine ! Donc, pour le JVC DLA-NZ700, rien de rédhibitoire, je le répète, toutefois pour ceux étant très sensibles à la fluidité, je leur recommande de voir la machine avant achat. C’est d’ailleurs une recommandation que je me suis appliquée à moi-même, puisque j’ai tenu à voir le JVC DLA-NZ700 au Paris Audio Vidéo Show 2024 avant de le commander pour mon showroom.

Luminosité

Voici les mesures effectuées après calibrage :

• Laser à 0 : 661 lumens ; 575 lumens pour le JVC DLA-NZ500 donc 15% en plus !
• Laser à 46 : 1090 lumens ; 960 lumens pour le JVC DLA-NZ500 donc 13.5% en plus !
• Laser à 74 : 1360 lumens ; 1166 lumens pour le JVC DLA-NZ500 donc 16.6% en plus !
• Laser à 100 (en 16/9) : 1591 lumens ; 1337 lumens pour le JVC DLA-NZ500 donc 19% en plus !
• Laser à 100 (matrices complètes) : 1685 lumens ; 1465 lumens pour le JVC DLA-NZ500 donc 15% en plus !

Ces mesures ont été effectuées sur une toile de gain 1.

Le JVC DLA-NZ700 est donc plus lumineux que son petit frère, d’environ 16% en moyenne. Ce n’est pas négligeable ! Toutefois, je recommande de ne pas dépasser 350 cm de largeur d’image avec une toile blanche de gain 1.

Profondeur des noirs – Contraste

Commençons déjà par le contraste séquentiel natif. Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, il est excellent avec une valeur de 15 482:1 (vs environ 10 000:1 pour le JVC DLA-NZ500).

Petite nouveauté pour moi, maintenant j’utilise le contrôle dynamique du laser sur « bas », alors que je recommandais la position « équilibré » avant. En effet, j’ai constaté que le mode « équilibré » avait un impact un peu trop fort à mon goût sur la luminosité sur certaines images, alors que c’est beaucoup moins le cas pour la position « bas ». Désormais je vous recommande cette dernière.

Et qu’en est-il du contraste intra-image ? Pour l’évaluer, je me suis limité au contraste ANSI, c’est-à-dire en utilisant une mire damier. J’ai mesuré un contraste ANSI voisin de 400:1, comme pour le JVC DLA-NZ500. Je ne vais pas me répéter par rapporta au test de ce dernier, mais c’est vraiment un progrès appréciable chez JVC !

Le HDR

Là encore je vais utiliser le même texte que pour le test du JVC DLA-NZ500 car je n’ai pas vu de différences dans le traitement du HDR. Le JVC DLA-NZ700 bénéficie du Frame Adapt HDR de 2^ème génération. La gestion du HDR n’est pas parfaite, mais elle atteint un niveau d’excellence encore rare en vidéoprojection. Toutefois, la gestion du HDR va un peu plus loin avec les JVC DLA-NZ800 et DLA-NZ900, notamment grâce au « Theater Optimizer ». Qu’est-ce donc ? Eh bien, il s’agit d’un dispositif permettant d’adapter la gestion du HDR aux conditions de projection, c’est-à-dire à la taille d’image et à la toile utilisée. Le JVC DLA-NZ700 en est dépourvu, ce qui est excusable pour un appareil presque deux fois moins cher.

La colorimétrie

J’ai constaté une teinte verte assez marquée de la balance des blancs en sortie de carton, exactement comme avec le JVC DLA-NZ500 ! Comme j’ai calibré les deux plusieurs fois, c’est une tendance qui se confirme. Ce n’est pas grave, mais ça nécessite un calibrage.

Contrairement au JVC DLA-NZ500, le DLA-NZ700 bénéficie d’un filtre coloré permettant d’élargir le gamut. Il est à noter que celui-ci fait perdre 15% de luminosité. C’est en progrès par rapport aux JVC DLA-NZ800 et NZ900 car, de mémoire, pour ces derniers la perte était plus de l’ordre de 30 ou 40%.

Le filtre coloré permet de couvrir 96,2% du gamut DCI-P3 en position « DCI », et même 99.5% en position « BT2020 large » ! C’est excellent ! Je recommande donc de l’utiliser sauf si vous manquez cruellement de luminosité.

Le JVC DLA-NZ700  face à la concurrence

Le JVC DLA-NZ700 n’a absolument aucun concurrent face à lui ! Il n’y a en effet aucun autre projecteur home cinéma positionné aux alentours des 9000 €. Cela en fait le maître incontesté des projecteurs home cinéma en dessous de 10 000 € ! Il pourrait même venir marcher sur les plates-bandes d’appareils bien plus chers.

L’avis du testeur, Hervé THIOLLIER

Voici venu le moment le plus excitant du test ! J’avais beaucoup aimé le JVC DLA-NZ500, mais alors là, avec le JVC DLA-NZ700, on atteint des sommets ! Je suis tellement enthousiaste que je suis au bord de l’AVC ! Ce vidéoprojecteur est totalement incroyable à ce prix ! J’ai passé seulement une soirée avec lui, mais je vais m’en souvenir longtemps. Parfois on ressent des moments magiques en vidéoprojection, ce soir-là en fut un ! J’avais la sensation d’avoir enfin trouvé l’image que j’avais toujours recherchée : des noirs profonds, abyssaux même, des couleurs bien saturées quand elles doivent l’être, un éclat dans l’image incroyable, sans doute dû au fort contraste intra-image, un effet 3D avec un détachement des plans, un piqué d’enfer sur tout l’écran, j’en passe et des meilleurs ! Et tout ça à moins de 9 000 €, c’est fou ! Cela me rappelle la publicité pour la Renault Clio en son temps : « pas assez cher mon fils ». Alors certes, il n’y a pas de Clear Motion Drive pour l’instant. Il n’y a pas non plus de « Theater Optimizer ». Mais qu’importe, il rassemble déjà suffisamment de qualités pour satisfaire 99% des consommateurs. Vous cherchez le best-seller de 2025 ? Ne cherchez plus, vous l’avez trouvé !

Vidéoprojecteur compatible avec la tablette murale Norstone ESSE WS.

En savoir plus sur cette tablette :

• https://home-cinema-tendance.com/tablette-murale-pour-videoprojecteur-que-choisir/
• https://cinechezsoi.fr/produit/norstone-esse-ws/»

Conclusion

Quel mot pourrait résumer le JVC DLA-NZ700 ? Facile, c’est un tueur ! Certes, il n’a pas pour l’instant de challenger direct, mais il tue dans l’oeuf toutes velléités de concurrence dans sa zone tarifaire, tellement il place la barre haut.

J’ai aimé

• Tout, à la puissance 10 !

J’ai moins aimé

• Pas de CMD en 24 Hz.
• Pas de Theater Optimizer.

Récompense Home Cinéma Tendances

Etant donné que le JVC DLA-NZ700 tutoie la quasi perfection à ce prix, il se voit attribuer la médaille d’or Home Cinéma Tendances.