Contexte
Cette année 2023 aura été riche en tests de JVC sur Home Cinéma Tendances. En effet, après avoir testé dans l’ordre le JVC NZ8, puis le JVC NP5, voici le tour du JVC NZ7 de passer au banc d’essai.
Le JVC NZ7 vient s’intercaler dans la gamme entre le NP5, vidéoprojecteur à lampe, et le NZ8, qui lui est laser, tout comme le NZ7. Je n’ai pas fait exprès de tester ces différents appareils dans cet ordre-là, mais en fait ça tombe très bien car ainsi je vais pouvoir jauger le NZ7 par rapport à deux autres machines l’entourant dans la gamme. Le JVC NZ7 est-il bien meilleur que le JVC NP5 ? Et est-il bien inférieur au JVC NZ8 ? Voilà bien des questions intéressantes auxquelles je ne manquerai pas de répondre au cours de ce banc d’essai.
Dernier point avant de rentrer dans le vif du sujet, le JVC NZ7 de ce test m’a été prêté par JVC France un peu après l’apparition de la dernière mise à jour V3.00. Et comme il n’était pas à jour, je me suis donc empressé d’effectuer cette dernière afin d’en évaluer tous les apports.
Vous pouvez découvrir les apports de cette dernière mise à jour dans la vidéo du test ci-dessous.
Présentation du JVC DLA-NZ7
Le JVC NZ7 est un vidéoprojecteur à matrices LCD 4K natives. En outre, il dispose de tous les équipements que l’on peut attendre d’une machine de ce prix : éclairage laser (2200 lumens), objectif entièrement motorisé, lens shift de grande amplitude (± 80 % sur l’axe vertical et ± 34 % sur l’axe horizontal), optique de qualité en verre et de grand diamètre (65 mm), gamut étendu (100% de l’espace DCI-P3 couvert), compatibilité 3D et gestion totalement automatique du HDR.
Le JVC NZ7 est doté d’une focale standard, avec un rapport de projection compris entre 1.43 et 2.92. Son prix public est de 8 999 € (prix promotionnel temporaire appliqué depuis septembre 2023).
Matériel utilisé
- Un JVC DLA-NZ7
- Un écran motorisé Xtrem Screen de 2 m de base avec la toile Absolute Reference White 1.0.
- Un écran Xtrem Screen Zero Frame UBC de 2 m de base avec la toile Daylight Reference 1.1 Gen2.
- Un écran motorisé Xtrem Screen Elite In-Ceiling de 2,90 m de base avec la toile Daylight 0.9.
- Une box multimedia Zidoo X9S associée à une alimentation linéaire Keces Audio P3
- Conditionneur de réseau électrique Keces Audio BP-1200
- Un spectromètre CR-250RH et un colorimètre CR-100, tous les deux de marque Colorimetry Research.
- Un générateur de mires Murideo Fresco Six-G
Bruit de fonctionnement
Bruit résiduel dans la pièce : 32.5 dB
Niveau sonore laser de 0 à 46 : 36.5 dB
Niveau sonore laser de 47 à 100 : 37.9 dB
Aussi curieux que cela puisse paraître, avec la mise à jour V3.00, je n’ai pu distinguer que deux niveaux sonores, 36.5 dB pour le laser de 0 à 46, et 37.9 dB pour le laser de 47 à 100. A titre de comparaison, voici ci-dessous les niveaux sonores mesurés avec le JVC NZ8 lors de son test, avec une version logicielle antérieure.
Test du JVC NZ8 | |
Niveau sonore laser au niveau bas | 34.9 dB |
Niveau sonore laser au niveau moyen | 35.8 dB |
Niveau sonore laser au niveau haut | 37.4 dB |
Ainsi, nous voyons qu’avec cette dernière mise à jour le mode le plus silencieux du JVC NZ7 est peu plus bruyant que le NZ8 lors de son test dans son mode le plus discret. En revanche, les deux machines produisent à peu près le même bruit de fonctionnement dans leur mode le moins discret.
Personnellement je ne suis pas très sensible au bruit de fonctionnement des vidéoprojecteurs quand celui-ci reste raisonnable. En outre, en tant qu’installateur de cinémas privés, dans la mesure du possible, j’ai tendance à systématiquement proposer un local technique à mes clients afin qu’ils n’entendent pas les différents appareils. Mais pour revenir au JVC NZ7, je l’ai trouvé relativement discret, y compris lorsque la puissance du laser dépasse 46.
Piqué – Netteté
Le modèle testé disposait de bonnes convergences des matrices et d’une bonne qualité d’optique. J’ai quand même dû réaliser quelques petites corrections de la convergence des matrices, mais assez minimes.
J’ai été agréablement surpris par le piqué de cette machine. Certes, je savais qu’il n’y avait pas de mauvaise surprise à craindre de la part de JVC dans ce domaine, mais ce modèle de test était particulièrement bon ! Jugez-en par vous-même sur la photo ci-dessous. Celle-ci a été réalisée avec la mire Ultra HD utilisée habituellement sur Home Cinéma Tendances. Il y a 9 lignes qui se rapprochent. Lorsqu’on arrive à distinguer celles-ci jusqu’au bout, cela signifie que le projecteur est capable de restituer une mire Ultra HD.
Fluidité
Je ne me suis pas particulièrement penché sur la fluidité car elle est toujours bonne chez JVC, depuis des années. Mais j’aurais peut-être dû car j’ai lu le témoignage d’un autre testeur, Gérald (alias Kaizen sur HCFR, que je salue au passage), qui aurait vu une amélioration de la fluidité grâce à la mise à jour V3.00, notamment avec le CMD (Clear Motion Drive) au niveau haut. Cela reste à confirmer, mais je ne manquerai pas de regarder cela la prochaine fois que j’aurai un vidéoprojecteur JVC de dernière génération entre les mains.
Luminosité
Le JVC NZ7 du test avait un peu plus de 300 heures au compteur. Certes, les projecteurs laser bénéficient d’une stabilité plus grande de la luminosité dans le temps que les modèles à lampe, mais celle-ci a quand même dû diminuer légèrement par rapport à la situation à 0 heure.
Voici les mesures effectuées après calibrage :
- Laser à 46 : 1245 lumens
- Laser à 100 : 1521 lumens
Sur le plan de la luminosité, le JVC NZ7 s’intercale bien dans la gamme entre le NP5 et le NZ8. En effet, il est plus lumineux que le NP5, mais moins que le NZ8. L’étagement dans la gamme est donc bien respecté à ce sujet.
Profondeur des noirs – Contrastes
Si vous voulez des noirs profonds, pas d’hésitation, choisissez un JVC ! Le JVC NZ7 ne déroge pas à la règle avec un contraste séquentiel natif (sans artifices) mesuré à 16847:1. C’est vraiment remarquable car ça devient de plus en plus rare à l’heure où j’écris ces lignes. En effet, non seulement le marché de la vidéoprojection est envahi par de petits projecteurs mono-DLP catastrophiques dans ce domaine, avec un contraste séquentiel natif ne dépassant pas 1000:1, mais en plus, aucun concurrent n’arrive à défier JVC sur ce point !
Concernant la profondeur des noirs, l’étagement dans la gamme est également bien respecté. Pour rappel, voici les mesures effectuées pour le NP5 et le NZ8 :
- NP5 : 10125:1
- NZ8 : 19499:1
JVC fait vraiment très fort car tous les modèles de la gamme DILA actuelle arrivent à dépasser un contraste séquentiel natif de 10000:1, ce qui donne une profondeur des noirs très appréciable, sans faire appel à aucun artifice (dispositif dynamique d’amélioration du contraste). Et la concurrence est vraiment loin derrière car aucun autre fabricant n’arrive à dépasser 10000:1, même pour les modèles haut de gamme !
Le HDR
La gestion du HDR est un autre point où JVC se démarque par rapport à la concurrence. En effet, chez JVC c’est totalement automatique. Que vous ayez du HDR10 1000, 2000, 4000 ou 10000 nits, vous n’avez aucun réglage spécifique à faire. L’image délivrée est toujours excellente, sans blancs brûlés et avec une bonne lisibilité des scènes sombres. Concernant ces dernières, je vous recommande le mode « auto large » du Frame Adapt HDR.
Colorimétrie
En tant que calibreur professionnel, j’ai l’habitude de calibrer les vidéoprojecteurs JVC. Cela ne pose aucun problème, bien au contraire. Tout comme Epson et Sony, JVC maîtrise tous les aspects de la colorimétrie et met à disposition des calibreurs les outils nécessaires pour réaliser un travail soigné.
JVC annonce une couverture à 100% de l’espace DCI-P3. J’ai mesuré seulement 89% (voir illustration ci-dessous). C’est un peu décevant, mais ça reste très correct. A titre de comparaison, j’avais mesuré 90% pour le Sony XW7000.
La 3D
Je n’ai pas testé la 3D car je ne disposais ni de paires de lunettes ni de l’émetteur. Mais chaque fois que j’ai eu à calibrer la 3D sur un vidéoprojecteur JVC, je n’ai jamais été déçu, donc il n’y a pas de raison pour que le JVC NZ7 déroge à la règle.
L’avis du testeur, Hervé Thiollier.
Le JVC NZ7 est venu confirmer ce que je disais depuis des mois : JVC est devenu la marque de référence en vidéoprojection home cinéma. Ce n’est pas juste une opinion car ce constat s’appuie sur des faits. En effet, comme je le disais précédemment, non seulement JVC est la seule marque capable de délivrer des noirs abyssaux à l’heure actuelle, mais en plus c’est la seule disposant d’une gestion du HDR à la fois réussie et totalement automatique. En outre, avec cette mise à jour V3.00, JVC creuse encore l’écart par rapport à la concurrence, que ce soit sur la gestion du HDR ou sur une demande récurrente du consommateur : la sauvegarde des réglages sur clé USB. Bravo à JVC d’avoir su être à l’écoute des consommateurs les plus exigeants !
Que ce soit pour le JVC NZ7 ou pour l’ensemble de la gamme DILA actuelle, ce qui me frappe est l’homogénéité de ces machines. Autrement dit, elles n’ont pas vraiment de points faibles.
Et, cerise sur le gâteau, pour ceux qui seraient intéressés par une version blanche, que ce soit pour le NZ7 ou pour les NZ8 et NZ9, sachez, chers lecteurs, que j’ai trouvé une solution pour les faire passer en blanc !
Je remercie JVC France pour le prêt de ce projecteur.
Conclusion
Vous ne voulez pas dépasser 10 000 €, mais vous voulez ce qui se fait de mieux dans ce budget ? Alors pas d’hésitation, le JVC NZ7 est fait pour vous.
J’ai aimé
- Tout !
- Le repositionnement tarifaire à 8999 €, en espérant qu’il perdure longtemps.
J’ai moins aimé
- Rien
Récompense Home Cinéma Tendances
Pour toutes ses qualités, le JVC NZ7 se voit attribuer la médaille d’or Home Cinéma Tendances !
Vous recherchez un JVC NZ7 à bon prix ? Je vous invite à nous contacter ici et à nous demander notre meilleur prix. En outre, vous bénéficierez du calibrage inclus, soit dans nos locaux soit à domicile grâce à la Formule Service Plus.
2 réponses
Je partage globalement ton avis sur le NZ7. J’ai eu des hausses de bruit en exploitant le 8k e-shift sur certains modèles sur le nz7. Pas toi ? Le transport sans doute.
Je n’avais pas la mise à jour quand j’en avais un sous la main (mais j’ai encore un NZ8), la fluidité pouvait être marqué (tressautement léger sur certains traveling compliqués avec des éléments traversant opposés). C’est cool si la mise à jour aide sur ce point. La fluidité est globalement bonne mais pas la meilleure avant la mise à jour. Le piqué, en sortir de boite sur une base image de moins de 2m60 ok au-delà, il diminue fortement vis à vis du NZ8 j’ai trouvé. En se prenant un peu la tête (avec un bon réglage) on obtient en général une image superbe. Je suis d’accord avec tes points forts, à 8990€, il est bien positionné. Je le conseille cependant avec sont gabarit énorme aux salles dédiées. Mais un tel produit ne peut pas être petit si on veut qu’il soit bien contruit.
Bonjour Frédéric,
Merci pour ton commentaire. Avec le NZ7 j’utilise rarement le 8K e-shift car je trouve qu’il apporte assez peu et en plus, comme tu dis, il fait du bruit.