Test – JVC DLA-NP5

JVC-DLA-NP5

Contexte

Les tests des projecteurs JVC s’enchaînent sur Home Cinéma Tendances ! Voici venu le tour du JVC DLA-NP5, l’entrée de gamme de la marque concernant les vidéoprojecteurs à matrices D-ILA.

Avant de commencer ce banc d’essai, le JVC DLA-NP5 ne m’était pas inconnu car je l’avais calibré et vendu plusieurs fois. Ce dernier m’avait laissé une très bonne impression. Celle-ci s’est-elle confirmée ? Autre question pertinente, en ces temps de généralisation du laser, un vidéoprojecteur à lampe peut-il encore tirer son épingle du jeu ? Je vous propose de répondre à toutes ces questions, et à bien d’autres encore, sans plus attendre.

Présentation du JVC DLA-NP5

Le JVC DLA-NP5 est un vidéoprojecteur à matrices LCD 4K natives. Comme évoqué précédemment, il est équipé d’une lampe (1900 lumens). C’est le seul vidéoprojecteur de la marque ayant encore cette caractéristique, tous les autres étant passés au laser. Son objectif est entièrement motorisé. Il dispose également d’un lens shift de grande amplitude (± 80 % sur l’axe vertical et ± 34 % sur l’axe horizontal), d’une optique de qualité en verre et de grand diamètre (65 mm), d’une compatibilité 3D et gestion totalement automatique du HDR.

Le JVC DLA-NP5 est doté d’une focale standard, avec un rapport de projection compris entre 1.43 et 2.92. Son prix public est de 5 999 €. Ce dernier a été repositionné en avril 2023, auparavant il était 1000 € plus cher, donc à 6999 €.

Matériel utilisé

  • Un JVC DLA-NP5
  • Un écran motorisé Xtrem Screen de 2 m de base avec la toile Absolute Reference White 1.0.
  • Un écran Xtrem Screen Zero Frame UBC de 2 m de base avec la toile Daylight Reference 1.1 Gen2.
  • Un écran motorisé Xtrem Screen Elite In-Ceiling de 2,90 m de base avec la toile Daylight 0.9.
  • Une box multimedia Zidoo X9S associée à une alimentation linéaire Keces Audio P3
  • Conditionneur de réseau électrique Keces Audio BP-1200
  • Un spectromètre CR-250RH et un colorimètre CR-100, tous les deux de marque Colorimetry Research.
  • Un générateur de mires Murideo Fresco Six-G

Bruit de fonctionnement

Bruit résiduel dans la pièce : 32.3 dB

Niveau sonore en lampe basse : 35.4 dB

Niveau sonore en lampe haute : 40.9 dB

Si on compare le JVC DLA-NP5 à ses concurrents dans ce domaine, à savoir le Sony VPL-XW5000 et l’Epson EH-LS12000, il est un petit peu plus bruyant, mais l’écart reste raisonnable.

Piqué – Netteté

Je vais reprendre mot pour mot ce que j’avais déjà écrit au sujet du JVC DLA-NZ8 car je n’ai pas détecté de différences concernant le piqué. Le modèle testé disposait de bonnes convergences des matrices et d’une bonne qualité d’optique. Au passage, je signale que JVC est le constructeur de vidéoprojecteurs à matrices LCD offrant les réglages les plus fins de la convergence des matrices. Ainsi, après quelques minutes d’ajustement on arrive à un résultat quasi parfait !

Toutes ces qualités conduisent à un piqué sans faille. Jugez-en par vous-même sur la photo ci-dessous. Celle-ci a été réalisée avec la mire Ultra HD utilisée habituellement sur Home Cinéma Tendances. Il y a 9 lignes qui se rapprochent. Lorsqu’on arrive à distinguer celles-ci jusqu’au bout, cela signifie que le projecteur est capable de restituer une mire Ultra HD.

Au passage, pour ceux qui auraient raté l’information, tous les modèles de la gamme D-ILA sont maintenant fabriqués au Japon, à Yokosuka, depuis plus d’un an. Les problèmes rencontrés autrefois pour certains modèles, notamment concernant le piqué, sont donc maintenant de l’histoire ancienne. En tout cas, en ce qui me concerne, je n’ai plus jamais rencontré de problèmes.

Fluidité

La fluidité est très correcte, même lorsque le Clear Motion Drive est désactivé. Quelques personnes n’aiment pas ce genre de procédé de fluidification, malgré tout je recommande son utilisation au niveau bas car il est très réussi. En effet, il permet une amélioration visible de la fluidité sans « effet caméscope ».

Luminosité

Voici les mesures effectuées après calibrage :

  • Lampe au niveau bas : 1044 lumens
  • Lampe au niveau haut : 1432 lumens

Sachant que pour un écran de 3 mètres de large, avec une toile de gain 1, il faut un peu moins de 800 lumens en SDR et dans l’idéal environ 1500 lumens en HDR, le JVC DLA-NP5 est très bien adapté jusqu’à 3 mètres de base image. Au-delà je vous recommande un autre projecteur, notamment un JVC DLA-NZ7 ou DLA-NZ8, voire un JVC DLA-NZ9 pour les plus fortunés.

Profondeur des noirs – Contrastes

C’est du JVC, il n’y a donc pas de mauvaises surprises à craindre dans ce domaine. Les impressions écrans ci-dessous devraient vous en convaincre.

Contraste on-off natif
Contraste on-off contrôle dynamique sur mode 1

C’est dans ce domaine que le JVC DLA-NP5 creuse un écart considérable par rapport à la concurrence. Ainsi, il arrive à dépasser 10000:1 en contraste séquentiel natif, ce que le Sony VPL-XW5000 n’arrive même pas à faire avec son dispositif de contraste dynamique au maximum (8346:1 dans ce cas). Et c’est un peu pareil avec l’Epson EH-LS12000, ce dernier faisant quasiment trois fois moins bien en contraste séquentiel natif !

Le HDR

Je ne vais pas être très original par rapport au test du JVC DLA-NZ8 car la gestion du HDR est excellente sur tous les modèles D-ILA de dernière génération. Ainsi, JVC dispose peut-être de la meilleure gestion HDR du marché parmi tous les fabricants de vidéoprojecteurs ! En outre, la gestion du HDR est totalement automatique.

Colorimétrie

Là encore, je ne vais pas être très original, donc pardonnez-moi chers lecteurs si je me répète un peu par rapport au test du JVC DLA-NZ8.

En tant que calibreur professionnel, j’ai l’habitude de calibrer les vidéoprojecteurs JVC. Cela ne pose aucun problème, bien au contraire. Tout comme Epson et Sony, JVC maîtrise tous les aspects de la colorimétrie et met à disposition des calibreurs les outils nécessaires pour réaliser un travail soigné.

Concernant la couverture de l’espace DCI-P3, j’ai mesuré 93% (voir photo ci-dessous). On n’est donc pas très loin des 95% mesuré pour le JVC DLA-NZ8 ! Le rouge et le bleu à 100% de saturation sont couverts complètement. Il n’y a que le vert qui n’est pas couvert en totalité. C’est remarquable car le JVC DLA-NP5 ne dispose pas d’un filtre coloré pour étendre son gamut, comme c’est le cas des JVC DLA-NZ8 et DLA-NZ9. En général, sans ce genre de filtre et pour un projecteur à lampe, le rouge et le vert ne sont jamais couverts. Là, pour le JVC DLA-NP5, le rouge est couvert en totalité, c’est suffisamment rare, voire inédit, pour être souligné. Ce gamut assez large, associé à un contraste de bonne facture, donne une excellente impression visuelle, que ce soit en SDR DCI-P3 ou en HDR Rec.2020. C’est ce que j’aime particulièrement chez JVC, mais j’en reparlerai au moment d’évoquer mes impressions personnelles.

La 3D

Je n’ai pas testé la 3D car je ne disposais ni de paires de lunettes ni de l’émetteur. Mais chaque fois que j’ai eu à calibrer la 3D sur un vidéoprojecteur JVC, je n’ai jamais été déçu, donc il n’y a pas de raison pour que le JVC DLA-NP5 déroge à la règle.

L’avis du testeur, Hervé Thiollier.

Le moment est venu de répondre à une question posée en préambule : en ces temps de généralisation du laser, un vidéoprojecteur à lampe peut-il encore tirer son épingle du jeu ? la réponse est oui, sans hésiter. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que le JVC DLA-NP5 est le vidéoprojecteur qui délivre la plus belle image parmi toutes les machines en dessous de 10000 €. Il arrive à ce résultat grâce à ses noirs abyssaux, à un gamut large et à un piqué sans faille. D’ailleurs, les fins connaisseurs ne succombent pas aux sirènes du laser et continuent d’opter pour ce JVC DLA-NP5 qui présente bien des qualités. C’est le choix qu’ont fait deux de mes clients, qui ont préféré opter pour le JVC DLA-NP5 face au Sony VPL-XW5000 ou à l’Epson EH-LS12000. Mais attention, il ne faut pas se méprendre sur mes propos. Je ne dis pas que le laser n’est pas bien, bien au contraire, mais personnellement si je dois choisir entre qualité d’image et laser, je préfère privilégier la qualité d’image.

Je crois qu’il est inutile d’en rajouter pour vous faire comprendre que j’ai grandement apprécié ce vidéoprojecteur. Certes, il n’atteint la virtuosité d’un JVC DLA-NZ8, ou mieux encore, d’un JVC DLA-NZ9, mais pour ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se permettre ces petits bijoux, ou qui n’osent pas la montée en gamme vers le JVC DLA-NZ7, le JVC DLA-NP5 possède tout ce qu’il faut pour se faire grandement plaisir !

Conclusion

Voulez-vous disposer de la plus belle image en dessous de 10000 € ? Si la réponse est oui, alors le JVC DLA-NP5 sera un choix évident, quitte à faire l’impasse sur un éclairage laser.

J’ai aimé

  • Tout ! En tout cas, tout ce qu’on peut attendre d’un vidéoprojecteur de ce prix.

J’ai moins aimé

  • L’absence d’un laser
Herve-THIOLLIER

Hervé THIOLLIER

Expert en cinéma privé – Calibreur vidéo – Revendeur de matériel audio et vidéo toutes marques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Newsletter

Le meilleur de l’information Home Cinéma dans votre boîte mail une fois par mois.