Contexte
Après quelques mois d’interruption des publications sur Home Cinéma Tendances afin de rénover totalement le blog, me voici de retour pour un nouveau test. Et pas des moindres puisqu’il s’agit du banc d’essai du JVC DLA-NZ8 !
En fin d’année 2022, j’avais testé le Sony VPL-XW7000ES, son principal concurrent. Ce dernier m’avait particulièrement enthousiasmé car il répondait à deux demandes récurrentes chez les consommateurs : davantage de luminosité et disposer d’une version blanche du projecteur pour les pièces à vivre. Le JVC DLA-NZ8 étant moins lumineux que le Sony VPL-XW7000ES, et vu qu’il n’est disponible qu’en noir, il aura donc du mal à rivaliser dans ces domaines, mais peut-être aura-t-il d’autres atouts à faire valoir ? C’est ce que nous allons voir sans plus attendre.
Présentation du JVC DLA-NZ8
Le JVC DLA-NZ8 est un vidéoprojecteur à matrices LCD 4K natives. En outre, il dispose de tous les équipements que l’on peut attendre d’une machine de ce prix : éclairage laser (2500 lumens), objectif entièrement motorisé, lens shift de grande amplitude (± 80 % sur l’axe vertical et ± 34 % sur l’axe horizontal), optique de qualité en verre et de grand diamètre (65 mm), gamut étendu (100% de l’espace DCI-P3 couvert), compatibilité 3D et gestion totalement automatique du HDR.
Le JVC DLA-NZ8 est doté d’une focale standard, avec un rapport de projection compris entre 1.35 et 2.75. Son prix public est de 15 999 €.
Matériel utilisé
- Un JVC DLA-NZ8
- Un écran motorisé Xtrem Screen de 2 m de base avec la toile Absolute Reference White 1.0.
- Un écran Xtrem Screen Zero Frame UBC de 2 m de base avec la toile Daylight Reference 1.1 Gen2.
- Un écran motorisé Xtrem Screen Elite In-Ceiling de 2,90 m de base avec la toile Daylight 0.9.
- Une box multimedia Zidoo X9S associée à une alimentation linéaire Keces Audio P3
- Conditionneur de réseau électrique Keces Audio BP-1200
- Un spectromètre CR-250RH et un colorimètre CR-100, tous les deux de marque Colorimetry Research.
- Un générateur de mires Murideo Fresco Six-G
Bruit de fonctionnement
Bruit résiduel dans la pièce : 32.3 dB
Niveau sonore laser au niveau bas : 34.9 dB
Niveau sonore laser au niveau moyen : 35.8 dB
Niveau sonore laser au niveau haut : 37.4 dB
Le JVC DLA-NZ8 est particulièrement silencieux et n’a rien à envier dans ce domaine au Sony VPL-XW7000ES. Son utilisation avec le laser au niveau haut peut être envisagée sans crainte d’être gêné par le bruit de fonctionnement. Toutefois, je recommande quand c’est possible l’emploi d’un local technique et d’une lucarne de projection.
Piqué – Netteté
Le modèle testé disposait de bonnes convergences des matrices et d’une bonne qualité d’optique. Au passage, je signale que JVC est le constructeur de vidéoprojecteurs à matrices LCD offrant les réglages les plus fins de la convergence des matrices. Ainsi, après quelques minutes d’ajustement on arrive à un résultat quasi parfait !
Toutes ces qualités conduisent à un piqué sans faille. Jugez-en par vous-même sur la photo ci-dessous. Celle-ci a été réalisée avec la mire Ultra HD utilisée habituellement sur Home Cinéma Tendances. Il y a 9 lignes qui se rapprochent. Lorsqu’on arrive à distinguer celles-ci jusqu’au bout, cela signifie que le projecteur est capable de restituer une mire Ultra HD.
Fluidité
La fluidité est très correcte, même lorsque le Clear Motion Drive est désactivé. Quelques personnes n’aiment pas ce genre de procédé de fluidification, malgré tout je recommande son utilisation au niveau bas car il est très réussi. En effet, il permet une amélioration visible de la fluidité sans « effet caméscope ».
Luminosité
Voici les mesures effectuées après calibrage :
- Laser au niveau bas : 1054 lumens
- Laser au niveau moyen : 1633 lumens
- Laser au niveau haut : 2048 lumens
Comme je le disais en préambule, le JVC DLA-NZ8 est moins lumineux que le Sony VPL-XW7000ES, mais il n’en est pas si loin car ce dernier présentait un flux lumineux variant de 1021 à 2413 lumens. Le JVC DLA-NZ8 est donc un projecteur lumineux. Toutefois, je recommande de ne pas dépasser une image de 4 mètres de large sur une toile blanche de gain 1. Et si vous voulez faire plus grand, l’utilisation d’une toile à gain, telle que l’Absolute Perfect White 1.7 de Xtrem Screen par exemple, pourrait s’avérer très judicieuse !
Profondeur des noirs – Contrastes
C’est dans ce domaine que le JVC DLA-NZ8 creuse un écart considérable par rapport au Sony VPL-XW7000ES ! Voyons cela d’un peu plus près.
Là où le Sony VPL-XW7000ES atteignait à peine 9000:1 en contraste séquentiel natif, le JVC DLA-NZ8 réalise plus de deux fois mieux avec 19499:1. La différence visuelle est considérable ! Certes, le Sony VPL-XW7000ES n’est pas mauvais dans ce domaine, mais ses noirs demeurent relativement médiocres comparativement à ceux du JVC DLA-NZ8, qui eux peuvent être qualifiés d’abyssaux ! Amoureux des noirs profonds, vous pourrez donc choisir le JVC DLA-NZ8 en toute tranquillité !
Il faut bien comprendre que le JVC DLA-NZ8 réalise un véritable tour de force dans ce domaine car concilier autant de luminosité avec des noirs aussi profonds tient quasiment du miracle !
Le HDR
La gestion du HDR est un autre secteur où le JVC DLA-NZ8 prend l’avantage par rapport au Sony VPL-XW7000ES. En effet, pour les vidéoprojecteurs Sony, j’ai l’habitude de réaliser deux calibrages HDR : un pour le HDR10 1000 nits et un autre pour le HDR10 4000 nits. Autrement dit, l’utilisateur est obligé de jongler entre les deux en fonction du contenu HDR. Chez JVC, c’est différent car la gestion du HDR est totalement automatique. A ce sujet, JVC dispose peut-être de la meilleure gestion HDR du marché parmi tous les fabricants de vidéoprojecteurs !
Colorimétrie
En tant que calibreur professionnel, j’ai l’habitude de calibrer les vidéoprojecteurs JVC. Cela ne pose aucun problème, bien au contraire. Tout comme Epson et Sony, JVC maîtrise tous les aspects de la colorimétrie et met à disposition des calibreurs les outils nécessaires pour réaliser un travail soigné.
JVC annonce une couverture à 100% de l’espace DCI-P3. Ce n’est pas tout à fait ce que j’ai mesuré, mais on n’en est vraiment pas loin avec 94.8% (voir illustration ci-dessous).
Avec presque 95% de l’espace DCI-P3 couvert, le JVC DLA-NZ8 fait mieux que ce que j’avais mesuré pour le Sony VPL-XW7000ES : 90%. Mais, peut-être avez-vous lu des valeurs différentes dans d’autres tests ? Ce n’est pas impossible car depuis septembre 2022 (époque à laquelle j’avais réalisé le test du Sony VPL-XW7000ES), j’ai eu plusieurs Sony VPL-XW7000ES entre les mains, et à chaque fois la valeur était différente ! De mémoire, la valeur oscille entre 90 et 95%. Mais ce qui est curieux, c’est que le Sony VPL-XW5000ES (l’entrée de gamme chez Sony) fait mieux dans ce domaine. Allez comprendre ! Revenons au JVC VPL-NZ8. Pour ce dernier, pas de mauvaise surprise à craindre, la couverture de l’espace DCI-P3 a toujours été vers 95% pour tous ceux qui sont passés entre mes mains.
La 3D
Je n’ai pas testé la 3D car je ne disposais ni de paires de lunettes ni de l’émetteur. Mais chaque fois que j’ai eu à calibrer la 3D sur un vidéoprojecteur JVC, je n’ai jamais été déçu, donc il n’y a pas de raison pour que le JVC DLA-NZ8 déroge à la règle.
L’avis du testeur, Hervé Thiollier.
Je vais reprendre un petit jeu de mots publié dans un précédent article : si ce n’est pas nippon ce n’est pas bon. Autrement dit, en dehors des trois marques japonaises, à savoir JVC, Epson et Sony, je trouve qu’il n’y a pas grand-chose de valable dans l’univers de la vidéoprojection home cinéma. Mais si je devais décerner la palme du meilleur fabricant de vidéoprojecteurs actuel, sans hésiter ce serait pour JVC. Certes, il n’y a pas un monde entre cette marque et les deux autres, mais chez JVC on sent une meilleure qualité, des finitions plus soignées et globalement une image plus aboutie. En tout cas, avec cette marque, je ne suis jamais déçu. Et bien évidemment le JVC DLA-NZ8 ne déroge pas à la règle. Quelle image ! Un pur délice ! Le Nirvana de la vidéoprojection en quelque sorte. Des belles images en vidéoprojection, j’en ai vu, mais celles délivrées par le JVC DLA-NZ8 possèdent ce petit supplément d’âme qui me fait vibrer. Quand on allume ce projecteur, il se passe toujours quelque chose. Les noirs sont abyssaux, les nuances de gris sont remarquables, les couleurs sont chatoyantes, la précision est au rendez-vous, tout est en place, il ne manque rien. Amoureux des belles et grandes images, vous pouvez vous laisser tenter sans crainte !
Conclusion
Le JVC DLA-NZ8 n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais dans cette gamme de prix, il est totalement incontournable. Et si le JVC DLA-NZ9 n’existait pas, il serait sans contestation possible le meilleur vidéoprojecteur home cinéma du marché, tout simplement.
J’ai aimé
- Tout
J’ai moins aimé
- Pas de version blanche pour les pièces à vivre.
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