La vidéoprojection 4K pour tous !
Pour tirer les prix vers le bas et passer en dessous de la barre des 2000 €, la solution n’est pas venue des projecteurs 4K natifs, mais avec des machines basées sur une simulation 4K. En effet, les projecteurs 4K natifs, tels que les Sony par exemple, nécessitent une qualité d’optique supérieure et donc trop chère pour toucher Monsieur Tout-le-monde. Il est vrai que plus une image comporte de pixels et plus il est nécessaire d’utiliser une optique irréprochable pour restituer finement tous les détails.
C’est ainsi que la société Texas Instrument propose depuis quelques mois, des puces DLP 0.66 pouces, comportant environ 4 millions de pixels, c’est-à-dire la moitié de ce qui est nécessaire pour afficher de l’Ultra HD ou de la 4K, mais cette résolution est ensuite atteinte par simulation. Le moins que l’on puisse dire est que cette technique est déjà au point puisque le piqué obtenu est équivalent, voire supérieur à celui des projecteurs 4K natifs ! Comment cela est-il possible ? C’est simple, au lieu d’afficher en une seule fois environ 8 millions de pixels, il suffit de les afficher séquentiellement, ce qui est moins exigeant du point de vue de la qualité d’optique.
Mais Texas Instrument ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et c’est maintenant des puces DLP 0.47 pouces que l’on voit apparaître sur le marché de la vidéoprojection depuis quelques mois, avec seulement 2 millions de pixels c’est-à-dire une simple résolution Full HD native. L’Ultra HD est là aussi obtenue par simulation, toujours avec la même technique, et pour le même résultat, c’est-à-dire un vrai rendu Ultra HD ! C’est ce que nous avons constaté sur Home Cinéma Tendances lors du test du JVC LX-UH1. L’intérêt d’utiliser cette puce, est de tirer les prix toujours plus vers le bas. Ainsi, on commence à voir des projecteurs capables de restituer de l’Ultra HD pour un peu plus de 1000 €, comme par exemple avec le Benq TK800 (1289 €).
Bien sûr, il y a une contrepartie à cette démocratisation de la 4K, et il ne faut pas espérer obtenir des noirs abyssaux avec ces petits projecteurs à moins de 2000 €. C’est même des noirs grisâtres que l’on a, car ces projecteurs ont souvent un contraste séquentiel inférieur à 1000:1, alors que c’est au moins dix fois plus avec des machines 4K natives. Mais il faut saluer cette évolution, qui met quasiment à la portée de tous les joies de la vidéoprojection 4K. Et, en cette période de coupe du monde de foot, nous n’allons pas nous en plaindre !